La rencontre entre 4 activités cousines

Les accorderies

Née en 2002 au Québec, l’Accorderie est un concept solidaire qui vise à lutter contre la pauvreté et l’exclusion et à favoriser la mixité sociale. Il repose sur un principe simple et original : proposer aux habitants d’un même quartier de se regrouper pour échanger entre eux des services, sur la base de leurs savoir-faire et ce sans aucune contrepartie financière. Concrètement, un membre (Accordeur) qui effectue, par exemple, une heure de dépannage informatique se voit attribuer un crédit de temps qu’il peut ensuite utiliser comme bon lui semble pour obtenir l’un des services proposés par d’autres Accordeurs de son quartier. Chaque échange de services est comptabilisé dans une banque de temps, selon le principe
« une heure de service rendu vaut une heure de service reçu », quels que soient le service rendu et les compétences exigées. Dans la banque de temps, chaque Accordeur dispose d’un compte temps où sont inscrites les heures données et reçues.

La bricothèque

Une bricothèque est un espace de prêt où l’on peut emprunter des outils en bon état pour bricoler chez soi. Un vaste choix de matériel y est proposé : des outils (perceuse, scie sauteuse, ponceuse ou décolleuse…) mais aussi des kits prêts à l’emploi pour réaliser les travaux les plus courants (peinture, plomberie ou menuiserie). Les bricothèques se sont développées à l’initiative des régies de quartier, initialement pour aider les personnes aux revenus les plus modestes à embellir leur intérieur. Aujourd’hui, il existe une vingtaine de bricothèques en France, dont plusieurs à Paris dans les 13e, 17e et 19e arrondissements. L’emprunt évite d’acheter du matériel à usage unique ou très ponctuel, ce qui est à la fois économique et écologique. L’offre y est diversifiée et les outils sont systématiquement révisés, ce qui garantit du matériel en bon état.

Le Repair Café

Un repair café (littéralement café de réparation) est un atelier consacré à la réparation d’objets et organisé à un niveau local sous forme de tiers-lieu, entre des personnes qui habitent ou fréquentent un même endroit (un quartier ou un village, par exemple). Ces personnes se rencontrent périodiquement en un lieu déterminé (par exemple un café, une salle des fêtes ou un local associatif) où des outils sont mis à leur disposition et où ils peuvent réparer un objet qu’ils ont apporté, aidés par des volontaires. Les objectifs de cette démarche alternative sont divers : réduire les déchets, préserver l’art de réparer des objets, transmettre des connaissances, venir en aide aux ménages rencontrant des difficultés financières ou renforcer la cohésion sociale entre les habitants des environs.

Le Fab Lab

Un FabLab (contraction de l’anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication ») est un tiers-lieu de type makerspace cadré par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et la FabFoundation en proposant un inventaire minimal permettant la création des principaux projets fab labs, un ensemble de logiciels et solutions libres et open-sources, les Fab Modules, et une charte de gouvernance, la Fab Charter. Les fab labs sont réunis en un réseau mondial très actif, d’après son initiateur Neil Gershenfeld.